La forêt de montagne, c'est tout un univers qui sera le thème phare de l'été 2024!
Imprégnons-nous de son ambiance si particulière et perçons certains de ses mystères entre le visible et l'invisible.
Lièvre variable
ECHOS D’ÉCOSSE N° 19 : LE LIEVRE VARIABLE
Peut être, êtes vous restés sur votre faim ces derniers temps, les Randocarline News se sont faites attendre. Mais rassurez vous, c’est pour une bonne cause, celle de la recherche aboutie du lièvre variable. Vous savez, ce lièvre un peu plus rond et aux oreilles un peu plus courtes que le lièvre-bien-de-chez-nous, celui qui devient blanc en hiver? Le lièvre variable est emblématique des contrées du Nord, bien qu’il se rencontre aussi dans les Alpes (où il accuse une forte régression de ses effectifs depuis les années 50) et qu’il ait eu une tentative d’introduction de cette espèce dans les Pyrénées, mais infructueuse. Il est un beau programme de rando en montagne à lui tout seul.
Voici donc un animal parfaitement adapté au milieu montagnard hivernal et ses caractéristiques ne sont pas sans rappeler celles du lagopède et particulièrement, celles du lagopède alpin. Son corps plus ramassé que le lièvre de Monsieur La Fontaine (celui qui perd la course contre la tortue est supposé être le lièvre d’Europe) lui évite de trop importantes pertes calorifiques ; Ses pieds particulièrement longs et larges nous ont certainement inspirés dans la pratique des raquettes à neige. Et puis, si l’on excepte l’extrémité de ses oreilles et le pourtour de ses yeux noirs, on peut penser qu’il est à l’origine de l’expression « blanc comme neige ». Ceci ne signifie pas seulement innocence mais aussi camouflage et économie d’énergie, le blanc limitant le rayonnement de chaleur de l’animal.
Malgré son nom latin (Lepus timidus), notre animal n’est pas si très timoré. Mes deux premières rencontres avec le lièvre variable ont eu lieu à proximité de stations de ski de piste, autrement dit dans des lieux non sauvages. Pas si surprenant quand on comprend que la proximité des pistes peu fréquentée par l’aigle royal est en somme une protection contre ce prédateur. Ceci dit, les plus importantes populations de ce lièvre blanc se trouvent dans des massifs éloignés de toute massive présence humaine. Forte de quelques renseignements pris au préalable, me voici partie sur les traces du lièvre variable vers un munro de la région de Glen Lednock, appareil photo en poche. Je vous parle d’un appareil de photo prévu pour immortaliser des souvenirs de vacances ou de randonnée et non d’un appareil pro prévu pour la photo animalière. Il fallait donc avoir la chance de le voir d’assez près. Serait -ce la bonne orientation du (très fort) vent, le caractère peu apeuré de cet animal grâce à la saison des amours – ou « bouquetage »- commencée (ou les deux?) qui m’a permis hier de l’approcher au delà de mes espérances et d’en faire une photo acceptable? Disons même mieux : De les approcher puisque , me voici soudain devant deux beaux lièvres bien blancs, plus affairés à se tourner autour et à se nourrir de temps en temps que de guetter l’éventuel danger.
Une belle et blanche rencontre donc, qu’il était bien temps de faire car dans dans quelques semaines, la fonte de la neige se traduira pour le lièvre variable en une mue de printemps avec une robe de transition bigarrée. Une fois devenu gris, il semble qu’on puisse plus le confondre avec le lapin de garenne qu’avec le beau lièvre d’Europe.
Quand on sait qu’en bas des crêtes, une herbe bien verte qui sent l’approche du printemps et un parfait abri du vent ravirait la plupart des herbivores, on se dit que le lièvre variable est une bien curieuse bête des froides contrées.
Cet article comporte 2 commentaires
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J’ai vu ton programme de fin août et début septembre sans les deux sorties que nous souhaitons effectuer avec toi.
As-tu vu notre souhait?
Merci pour ce beau documentaire sur le lièvre variable.
Amicalement.
Gilles
Bonjour Gilles,
Merci pour tes messages réguliers, c’est agréable de voir que j’ai des lecteurs! Pour cet été, d’abord, j’ai avancé un peu les séjours ‘Les Louronnades » pour répondre aux attentes de certaines personnes, ce qui donne : du 12 au 18 août 2018 et du 19 au 25 août 2018. Si tu es là la deuxième semaine, ce serait génial. Pour ce qui est du Maupas, je verrai bien le weekend 8/9 septembre. Qu’en dis tu? Et qu’en dit Gilles F? J’attends vos réponses. Best wishes depuis l’Ecosse