La forêt de montagne, c'est tout un univers qui sera le thème phare de l'été 2024!
Imprégnons-nous de son ambiance si particulière et perçons certains de ses mystères entre le visible et l'invisible.
LA TOURBE (ECHOS D’ÉCOSSE)
ECHOS D’ÉCOSSE n°11 : LA TOURBE
Il semblerait que bon nombre d’entre vous parcourent ces « échos d’Ecosse » en attendant patiemment qu’on leur parle enfin de vraies choses, de ce qui à leur yeux (ou leur palais) sont l’essence même de l’Ecosse. Oui, par exemple, de ce produit si bien connu qui a la couleur de la tourbe écossaise, qui en a légèrement l’odeur, qui parfois même coule à flots. Mais non, il ne s’agit pas de la pluie quoique…..ce n’est pas ce que dit la photo ci dessous.
Eh bien, encore raté pour aujourd’hui, je ne vous parlerai pas du whisky! Primo, car je n’en suis pas encore une connaisseuse, je n’ai pour l’instant qu’assisté à un grand moment de dégustation en refuge sans vraiment y participer (si, si) . Secundo, parce que comme pour toute chose, il faut bien partir du début.
Au commencement, Dieu créa l’Ecosse (et cela dût mettre beaucoup de temps !!!) . Il y ajouta un bon zeste de climat humide, de ces climats où les apports d’eau (pluie, neige, brouillard, ruissellement, nappe…) sont égaux ou supérieurs aux pertes (évaporation, écoulements…) et où les températures ne sont pas franchement élevées. Une roche peu poreuse, voire même imperméable et acide de préférence (granit, micas, quartz), des zones peu pentues, plates ou même mieux en creux, représentent les autres ingrédients nécessaires à la formation de ce sol si étrange qu’est la tourbe. A ce point , nous sommes encore bien loin du whisky. Patience! Car la turbigenèse , (entendez par là la formation de la tourbe et non la dernière invention de Moulinex pour gagnez du temps, le temps que vous auriez perdu en lisant les chroniques de Randocarline), la turbigenèse, disais-je, est un processus qui peut durer des milliers d’années. C’est l’accumulation progressive de matière organique non décomposée (essentiellement végétale) et son tassement qui contribuent au fil du temps à former la tourbe. Il y a là des joncs, des carex, des mousses et notamment des sphaignes.
Ces dernières sont particulièrement importantes car, produisant de l’acide organique, elles entretiennent et même renforcent l’acidité du sol. Ajoutons les linaigrettes que vous connaissez sûrement, la bruyère et même parfois des plantes reliques de la période glaciaire (certains saules nains) qui trouvent ici leur dernier refuge. Grâce à ce milieu constamment gorgé d’eau, donc très pauvre en oxygène, la matière organique se conserve.
Dans ce sol très spongieux qui ne sèche jamais , le randonneur est peu à l’aise. C’est tant mieux, car son passage sur ce substrat fragile ne peut être que ravageur . Mais l’homme sait toutefois en faire usage. La tourbe, une fois séchée et découpée en briques, est un combustible excessivement riche en carbone, encore exploité dans certaines régions d’Ecosse, comme l’île de Skye ou la côte NW. Son exploitation est soumise à autorisation, et sa consommation à de bons estomacs
Et la whisky dans tout ça? La whiskygenèse est un processus lui aussi très lent dont vous ne venez de lire qu’une avant-phase et qui sera l’objet d’un futur article ou d’une future visite avant après-rando,, pour le petit groupe que j’attends en mai. Un détour par une distillerie, ça vous dit?
Cet article comporte 1 commentaire
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gare aux dents 😉
Et qui est ce petit groupe que tu attends, belle Caroline, en Mai ?
Quelles dates ?
Nous parlons toujours de venir vous voir avant la fin de votre séjour…
des Biz