Alors que la nature amorce un repos , les randonneurs sont encore en pleine activité. Grand soleil ou ciel mitigé, nos motivations sont intactes pour partir en montagne.
Chaque randonnée nous réserve toujours une nouvelle ambiance ...
LE HÊTRE D’ÉCOSSE (ECHOS D’ÉCOSSE )
ECHOS D’ÉCOSSE n°8 : LE HÊTRE D’ECOSSE
Parlons du hêtre d’Ecosse, avant que le vent plutôt dynamique d’aujourd’hui, ne fasse tomber ses dernières feuilles. Vous le connaissez, ce fagus sylvatica, cet arbre si majestueux dans nos forêts des Pyrénées, de France et de Navarre. Fagus est une divinité celte, un dieu-arbre dont des traces de culte ont été retrouvées dans les Hautes Pyrénées (Si si, en Barousse). En montagne, le voici bien plus tortueux que dans les plaines de Picardie, souffrant de conditions rigoureuses et de sols pauvres, rechignant alors à pousser bien droit. C’est aussi le cas pour le hêtre d’Ecosse qui excelle dans l’art des silhouettes les plus excentriques, des troncs noueux , des branches lancées tout azimut et dans la fantaisie des excroissances.
Pourtant, surprise, même si l’Ecosse semble un terrain de prédilection pour cette noble essence, même si le sol jamais sec et l’hygrométrie d’ Ecosse lui correspondent tout à fait, le hêtre d’Ecosse n’est peut être pas vraiment écossais. Il aurait été importé du sud de l’Angleterre et du sud du Pays de Galles et planté ici en Ecosse à l’âge de bronze . Ce hêtre anglais ou gallois daterait lui même du retrait des dernières glaciations. Est-il venu du continent? Que d’interrogations… Vous mesurez donc la grave crise identitaire du hêtre en Grande Bretagne, et particulièrement du hêtre d’Ecosse et vous voyez venir la fameuse question « Hêtre ou ne pas Hêtre » que même Shakespeare lui-même ne semble pas avoir résolue…
Pourtant un récent rapport de chercheurs de l‘université de Stirling (juillet 2017) a fait cette fois bien avancer le débat, et ce grâce à l’examen de l’ADN de 800 hêtres. Résultat : Le hêtre d’Ecosse serait bien un indigène, même si la population d’origine a été renforcée par des plantations. Voilà qui change tout! Le hêtre d’Ecosse, vilain petit canard accusé de domination au détriment de la végétation autochtone, est réhabilité et redore soudain son blason. C’est le cas de le dire surtout en cette période d’automne où le hêtre d’Ecosse nous ravit de son feuillage orangé si lumineux.
Pour finir, c’est incontournable, nommons ce bel arbre dans la langue de Shakespeare (encore lui c’est vrai , mais comment parler de Hêtre sans parler de ce célèbre penseur?): The BEECH. A ne pas confondre évidemment avec the Beach, mais de toute façon ce n’est pas la saison. A ne pas prononcer comme « Biche », bien que la hêtre et la biche, ma foi, vont plutôt bien ensemble. Car il vous faut prononcer un iiii un peu long : C’est là la subtilité de la langue anglaise. To beech or not to beech, that is the question, comme dirait le Hêtre d’Ecosse.
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Tous ces paysages et ces photos dans les différents échos me donnent envie d’aller voir.
Bises spanaciennes et charentaises
Coucou Anne Marie. Alors, je t’attends! Bises