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LE LAGOPEDE (ECHOS D’ECOSSE )


ECHOS D’ECOSSE n°15 : LE LAGOPEDE D’ECOSSE

Depuis un bon moment déjà,  je compte vous parler du lagopède, assez souvent rencontré au cours de balades en montagne. J’aurai bien voulu pour cela vous en faire moi même une belle image, chose que je n’ai cependant pas encore réussie…

Je passerai rapidement sur le lagopède alpin (lagopus muta) que vous connaissez déjà dans les Pyrénées, tout au moins de nom. Vous n’avez peut être pas encore eu la chance de rencontrer ce bel oiseau, aux robes variables selon les saisons, qui affectionne les endroits les plus froids de nos montagnes (tous les goûts sont dans la nature!). En été, il fréquente les crêtes ventées, lui rappelant le milieu glaciaire auquel il est originellement adapté. Il n’est d’ailleurs pas très  farouche et le photographier n’est pas si difficile. Je ne vous parle pas de faire une bellelagopède photo, mais vous pourrez tout de même le distinguer ici, malgré son costume presque hivernal (il va encore blanchir) de camouflage dans le massif des Cairngorms (Rappelez vous, celui où il fait bien  froid).

Tout ça pour vous amener vers le lagopède d’Ecosse (lagopus scotica),- appelé communément « red grouse » dans son pays – qui, pas tout à fait comme son nom l’indique, est endémique de l’ensemble des îles britanniques. Il fût longtemps considéré comme une sous-espèce du lagopède des saules. Serait à force de lutte syndicale acharnée durant des années pour sa reconnaissance qu’il a aujourd’hui le statut d’espèce à part entière? Non, mais plutôt par le fait que le lagopède d’Ecosse garde un  plumage brun-rougeâtre tout au long de l’année,contrairement aux autres lagopèdes blanchissant en hiver. Seules ses pattes et ses doigts deviendront blanchâtres à la période la plus froide, se couvrant de nouvelles plumes. Même ses narines seront aussi dotées d’une protection supplémentaire. « Froid? moi? Jamais! » , le slogan publicitaire de célébres sous-vêtements thermolactyl, résume bien les adaptations de notre oiseau aux conditions glaciales. L’important pour lui, ce sont les landes à bruyère ( plus exactement à callune)  qui lui fournissent  un habitat, des sites de nidification et son alimentation. Dans la bruyère, tout se récupère, et tout est bon,  surtout en hiver: les parties ligneuses,  les pousses, les graines. Il s’avère que la callune a une haute valeur nutritionnelle.

Et pourquoi n’ai je pas pu  photographier correctement le lagopède d’Ecosse ?Tout simplement parce qu’il est à chaque fois très surprenant. Caché dans la bruyère, il surgit  parfois de façon impromptue à quelques pas  de vous depuis le sol, dans un caquètement d’affolement très sonore et peu harmonieux. Vous n’avez pas eu le  temps de réagir qu’il s’est déjà reposé quelques dizaines de mètres plus loin, blotti à nouveau dans la végétation. Laissons donc faire les spécialistes :  merci à J. Anderson pour les photos ci dessous.

 

Cet article comporte 2 commentaires

  1. Voici le type d’oiseau que j’aimerais voir plus souvent dans nos chères Pyrénées. Superbe !
    Je reconnais toutefois que tu nous en as fait découvrir un en descendant du Hourgade en septembre 2015.
    Encore de belles photos avec des commentaires au Top !
    Amitiés
    Gilles F

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